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Vous connaissez des réfugiés mais ne savez pas comment les aider dans leurs démarches ? Des associations ont publié pour eux un guide en français, anglais, russe et arabe. Carte de séjour, logement, soins... Tout est détaillé pour qu'ils puissent faire valoir leur droit. Alors n'hésitez pas à faire circuler ce précieux document !

Réfugiés

Depuis quinze jours, une trentaine d'exilés occupent le bâtiment A de l'université Paris 8 Saint-Denis. Ce faisant, ils entendent dénoncer la politique migratoire (en particulier l'application du règlement Dublin) de la France. Dans un communiqué de presse, ils demandent des papiers pour tous, des logements décents et l'arrêt des expulsions.

Etudiants, exilés et professeurs expriment leur indignation contre les conditions de vie des migrants en France. Rappelons qu'actuellement, malgré la neige et le froid, plusieurs centaines de personnes vivent dans les rues de Paris dont au moins 128 mineurs (voir à ce sujet cet article édifiant du Parisien).

Les occupants de Paris 8 ont bien sûr besoin de soutien. Si vous voulez les aider, vous trouverez une liste régulièrement mise à jour de leurs besoins sur leur page Facebook.

Occupation de Paris 8 par des migrants

Une centaine de travailleurs sans papiers se sont mis en grève lundi à Paris et en banlieue pour réclamer leur régularisation et des négociations avec le ministère de l'Intérieur sur le statut des sans-papiers.
Ces travailleurs du bâtiment, de la restauration ou des transports ont installé des piquets de grève devant six entreprises du Val-de-Marne, de l'Essonne, du Val-d'Oise et de Paris.
"Nous voulons faire valoir nos droits ! Nous voulons être régularisés", a revendiqué Kané Ousmane, Sénégalais de 39 ans, alors qu'il manifestait comme 31 autres salariés devant les locaux de son employeur, une entreprise du BTP, dans le 12e arrondissement.
"J'ai travaillé ici pendant quatre ans, et avant, plusieurs années dans une autre boîte. J'ai le droit d'être régularisé", a expliqué à l'AFP cet intérimaire du BTP, arrivé en France en 2008.

...continuer la lecture de "Une centaine de travailleurs sans papiers en grève pour leur régularisation"

Lors de deux tentatives d'expulsion, une jeune femme d'origine malienne  a été insultée, frappée, attachée et menacée. Coups de poings et de genou, simulation d'étranglement, insultes racistes, humiliations...  Elle a vécu l'enfer. Elle a décidé de porter plainte et a reporté les faits à l'IGPN. StreetPress l'a interviewée au centre de rétention du Mesnil Amelot et relate son histoire dans un article édifiant.

expulsionNombreuses sont les expulsions qui se déroulent dans la violence. En 1998, de tels agissements avaient causé la mort de Semira Adamu : elle avait été étouffée, à l'aide d'un coussin, par deux policiers belges lors d'une tentative d'expulsion du territoire belge à l'aéroport de Zaventem.

Tant que la volonté de faire du chiffre dominera la politique migratoire, de telles exactions se reproduiront. Il est impossible d'expulser "humainement". Donner de tels ordres à la police, c'est prendre sciemment le risque de voir de telles attitudes se développer (voir à cet effet la très intéressante mais malheureusement peu connue expérience de la prison de Stanford).

Voici un anniversaire que nous aurions préféré ne pas avoir à souhaiter. En février le cercle de silence de Tours "fêtera" ses dix ans. A cette occasion, RCF lui a consacré une petite présentation.

Le cercle de silence de Paris se réunira quant à lui pour la cent-vingtième fois le 16 mars 2018. En effet, depuis maintenant dix ans, malgré deux changements de gouvernement, la politique migratoire française et européenne est toujours aussi déplorable. La politique d'Emmanuel Macron n'a rien à envier à celle de ses prédécesseurs. Les expulsions continuent, y compris vers des pays dangereux comme l'Afghanistan ou le Soudan, des familles sont enfermées en centre de rétention, les demandeurs d'asile sont hébergés dans des Pradha et CAO aux conditions lamentables quand ils ne sont pas tout simplement à la rue.

Nous espérons vous voir nombreux pour les dix ans du cercle de silence pour manifester notre indignation contre ces pratiques commises en notre nom.