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SOS MEDITERRANEE
LANCE UN APPEL URGENT A MOBILISATION CITOYENNE

Ces derniers mois, l’Aquarius, affrété par SOS MEDITERRANEE et opéré en partenariat avec Médecins sans Frontières (MSF), a été la cible de manœuvres politiques visant à criminaliser ses équipes et à mettre un terme à sa mission vitale de sauvetage. Après la fermeture des ports italiens et les difficultés récurrentes à trouver un lieu sûr pour débarquer les rescapés, l’Aquarius a été attaqué à deux reprises par l’Etat du pavillon – Gibraltar en août puis Panama qui a annoncé son intention de radier le navire de ses registres. Sans pavillon, l’Aquarius serait contraint de rester à quai, alors qu’aux portes de l'Europe, en l'absence de tout navire de sauvetage civil en Méditerranée centrale, les morts se multiplient. Autant de vies qui disparaissent en silence, tandis que les Etats européens ferment les yeux.

L’Aquarius doit retourner en mer au plus vite pour sauver des vies. SOS MEDITERRANEE et MSF appellent à une mobilisation citoyenne urgente à l’échelle européenne afin de demander à tous les Etats d'Europe :

  • De prendre toutes les mesures pour permettre à l’Aquarius de reprendre sa mission de sauvetage le plus rapidement possible;
  • De faire respecter le devoir d'assistance aux personnes en détresse en mer;
  • D’assumer leurs responsabilités étatiques en établissant un véritable modèle de sauvetage en Méditerranée.

SOS MEDITERRANEE lance une pétition « Sauvons l’Aquarius et le sauvetage en mer ». De plus, le 6 octobre, une vague citoyenne orange, aux couleurs des gilets de sauvetage et de l’Aquarius, est appelée à descendre dans la rue afin de soutenir les valeurs d’humanité portées par SOS MEDITERRANEE et MSF. Les citoyens, marins, humanitaires, secouristes, artistes, intellectuels, associations, entreprises, mouvements religieux, syndicats et collectivités publiques sont invités à rejoindre les rassemblements pacifiques et apolitiques avec comme seul signe distinctif un t-shirt orange. SOS MEDITERRANEE organisera des rassemblements citoyens dans plusieurs villes d’Europe en Allemagne (Berlin), Italie (Palerme) et en France notamment à Paris, Marseille, Lyon, Nantes, Montpellier, Toulouse, Brest, Bordeaux, Grenoble, Saint-Etienne…

Enfin, rappelons que le fonctionnement de l'Aquarius coûte cher (11000€ par jour en mer) et les dons sont donc les bienvenus !

Aquarius

Un homme s'est suicidé vendredi 21 septembre au centre de rétention de Cornebarrieu  près de Toulouse. La politique migratoire française a fait une victime de plus. Nous partageons ici le communiqué de presse du Cercle des Voisins du centre de rétention de Cornebarrieu. Et comme toujours, nous vous invitons à vous joindre à nous le troisième vendredi du mois place du Palais Royal pour protester contre les maltraitances envers les migrants et pour une politique d'accueil digne de ce nom.

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Les naufragés réunit les témoignages de plusieurs dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants originaires d’Afrique de l’Ouest, arrivés en Europe après la chute de Mouammar Kadhafi en Libye.

Librairie Résistance, jeudi 27 septembre à 19h, accueil à partir de 18h.

livre Les naufragés

...continuer la lecture de "Présentation du livre « Les naufragés. L’odyssée des migrants africains »"

Le Conseil constitutionnel a validé jeudi l’essentiel de la loi asile et immigration, mettant un point final à l’un des textes législatifs les plus controversés du début du quinquennat d’Emmanuel Macron.

Les trois groupes de gauche à l’Assemblée (Nouvelle Gauche, La France Insoumise et Gauche démocrate et Républicaine) et les sénateurs socialistes avaient saisi en août le Conseil constitutionnel de ce texte dans la foulée de son adoption, jugeant qu’il méconnaissait le droit d’asile.

Les membres du Conseil constitutionnel ont cependant écarté l’essentiel de leurs griefs et validé les mesures-phares de la loi, au premier rang desquelles le raccourcissement du délai de présentation de la demande d’asile, la restriction du droit du sol à Mayotte, et le recours facilité à la vidéo-audience en matière de droit d’asile.

L’allongement de la durée maximale de rétention des étrangers de 45 à 90 jours, qui a concentré les critiques des acteurs de terrain, a lui aussi été validé par les Sages.

Ces derniers ont cependant émis « une réserve d'interprétation selon laquelle l'autorité judiciaire conserve la possibilité d'interrompre à tout moment la prolongation du maintien en rétention, de sa propre initiative ou à la demande de l'étranger, lorsque les circonstances de droit ou de fait le justifient ».

L’exigence introduite à Mayotte de résidence en France de l’un des parents depuis plus de trois mois au moment de la naissance, pour que s’applique le droit du sol, a été validée, au motif des « importants flux migratoires » à destination du département.

"Ces circonstances constituent, au sens de l'article 73 de la Constitution, des ‘caractéristiques et contraintes particulières’ de nature à permettre au législateur, afin de lutter contre l'immigration irrégulière à Mayotte, d'y adapter, dans une certaine mesure, non seulement les règles relatives à l'entrée et au séjour des étrangers, mais aussi celles régissant l'acquisition de la nationalité française », note le Conseil Constitutionnel.

LE DÉLIT DE SOLIDARITÉ VALIDÉ APRÈS AMENDEMENT

Concernant le « délit de solidarité », le Conseil a noté la prise en compte de sa décision du 6 juillet, avec l’élargissement des exemptions pénales aux personnes aidant à  « la circulation ou au séjour irréguliers » des migrants dans un but humanitaire.

Les sénateurs socialistes demandaient que soient également exemptées les personnes ayant aidé à l’entrée sur le territoire, là aussi dans un but strictement désintéressé, une requête rejetée par le Conseil.

« L’aide apportée à l'étranger pour son entrée irrégulière en France a nécessairement pour conséquence, à la différence de celle apportée pour sa circulation ou son séjour, de faire naître une situation illicite », a jugé ce dernier.

« Il en déduit qu'il est loisible au législateur de réprimer toute aide apportée à un étranger afin de faciliter ou de tenter de faciliter son entrée sur le territoire national".

"Pour des raisons de procédure » ont été en revanche censurés l’article 15 qui précisait que l’action des centres d’hébergement s’insérait dans des schémas régionaux d’accueil des demandeurs d’asile et d’intégration des réfugiés, et l’article 42 sur l’exercice en France des médecins titulaires d’un diplôme hors Union européenne.

Une disposition qui autorisait le gouvernement à légiférer par ordonnance pour créer un titre de séjour unique en lieu et place des cartes de séjour portant la mention « salarié » et « travailleur temporaire » a également été censurée, tout comme la partie du texte qui proposait de prendre en compte les migrations climatiques, par le biais de la présentation par le gouvernement d’orientations et d’un plan d’actions.

6 septembre 2018 Par Agence Reuters

Le nom lugubre des CRA a inspiré un beau poème à un ami du cercle de silence.

 

Le nom des CRA résonne lugubrement
Comme le cri des corbeaux sur nos plaines, en hiver,
Volant sur les campagnes livides et les champs
Glacés et déserts...

Notre drapeau flotte sinistrement
Devant des prisons pour non délinquants
Car il s'en faut d'un « d » pour que « rétention »
Tombe le masque et porte son vrai nom.

Au Mesnil Amelot, derrière les grillages,
Une aire de jeux pour enfants révèle pathétiquement
Que chez nous, maintenant, il n'y a plus de limite d'âge
Pour l'enfermement...

Jean-François Wolff