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Violences policières, intimidations, batailles juridiques... Le gouvernement fait tout pour dissuader les militants de manifester et d'aider les migrants en détresse. Pour cette rentrée, nous partageons deux guides très utiles pour vous aider dans les luttes : le Guide du manifestant arrêté publié et régulièrement mis à jour par le Syndicat de la magistrature et Délit de solidarité, le guide mis au point par Délinquants solidaires. À diffuser sans modération !

Chronopost est une marque de la Poste, spécialisée dans l'envoi du courrier express, à des tarifs élevés qui rapportent beaucoup d'argent à la Poste.

Derrière Chronopost, se cache une réalité inhumaine : pour décharger les camions et trier les colis, la Poste, par une série de sous-traitances en cascade, utilise en toute connaissance des travailleurs sans-papiers soumis à une surexploitation, sans aucun respect de la législation du travail. Ils embauchent à 3 et 5 heures du matin pour travailler jusqu'à 7H30. De cette façon, elle leur délivre des feuilles de paye la plupart du temps inférieures au mi-temps.

Nous dénonçons cette hypocrisie qui consiste à fabriquer et maintenir des travailleurs sans droits, qu'on peut alors exploiter au maximum. Il s'agit d'un véritable système organisé pour précariser les salariés, pratiquer le dumping social et faire baisser le coût unitaire du colis.

Depuis le 11 juin, plusieurs dizaines de ces travailleurs sans-papiers employés par Chronopost, sont en lutte devant l'agence d'Alfortville, présents jour et nuit pour demander leur régularisation, soutenus par plusieurs syndicats.

Le 2 juillet une rencontre a eu lieu avec un représentant de la préfecture.

Depuis la préfecture n'a pas donné de réponse officielle malgré nos relances. La direction de Chronopost, rencontrée le 9 juillet, a affirmé qu'elle n'était pas « l'employeur de ces travailleurs ». Mais elle cautionnait l'entrée quotidienne de 25 d'entre eux sans badge. Derichebourg, le sous-traitant devant qui a eu lieu une manifestation le 22 août fait silence. Quant à l'agence Mission Intérim, le pourvoyeur de main-d'œuvre, elle a été occupée le 29 juillet par les salariés de Chronopost, mais les forces de la préfecture ont organisé l'évacuation, les empêchant ainsi d'en obtenir les CERFA et les autres documents de régularisation.

À ce jour, après 3 mois de mobilisation, ni la Poste, ni le Ministère du travail, ni la préfecture ne parlent de les recevoir malgré de nombreux courriers et demandes.

Face à ce silence et au déni de la réalité que subissent des milliers de sans-papiers en France, la Marche des Solidarités, qui regroupe des collectifs de sans-papiers et des victimes des violences policières, appelle à soutenir leurs frères sans-papiers du piquet de Chronopost, au nom de l'égalité des droits et pour la construction d'une société meilleure et égalitaire.

  • La Poste doit recevoir les sans-papiers et les syndicats, reconnaître son rôle d'employeur, intégrer à ses effectifs ces salariés en lutte et leur délivrer les documents nécessaires à leur régularisation.
  • La préfecture doit régulariser l'ensemble des salariés de Chronopost
  • Liberté de circulation et d'installation en France
  • Régularisation de tous les sans-papiers
  • Égalité des droits

Manifestation Vendredi 6 septembre 2019
Départ à 15H30 M° Maisons-Alfort Ecole Vétérinaire

Nous relayons cet appel à soutien des associations et militants de Saint-Denis. Soyons nombreux à venir soutenir ces familles !

Alors que la guerre fait rage en Syrie et que les réfugié.e.s arrivent en Europe, en France jusqu'à Saint-Denis.... Jeudi 29 août à 9h au matin, 15 familles ont été mises à la rue par la police sur ordre de la préfecture au 6 rue Raspail, à côté du Square de Geyter. Alors que ces familles sont en cours de régularisation de leur situation de réfugié-es, l’expulsion a été violente, avec menaces au taser et les familles n’ont rien pu récupérer (objets et papiers personnels) car tout a été jeté à la benne. Cela concerne 38 enfants, de 1 à 15 ans, et 33 adultes. Ces familles ont fui la guerre en Syrie et ont traverse le Sahara, certaines avec des enfants. A Saint-Denis, elles ont été expulsées du 6 rue Raspail alors qu'elles étaient victimes d'un marchand de sommeil qui avait pris possession illégalement de cet immeuble et leur faisait payer à chacune 600 euros par mois de loyer pour des appartements insalubres. Il y a un an, les familles ont eu le courage de porter plainte au commissariat contre ce marchand de sommeil et elles en ont informé la mairie. Cette situation était donc connue des services municipaux. Alors qu'elles auraient dû être protégées, elles ont été expulsées par la préfecture sur ordre du bailleur FREHA ( filiale de EMMAUS). Malgré la guerre, les chemins de l'exil, la surexploitation, les expulsions, elles veulent rester ensemble soudées sur notre territoire de solidarité et de résistance...

Les personnels du service social de la Mairie de Saint-Denis ont reçu ce mardi 3 septembre des représentant-es des familles et ont fait savoir qu’ils ne disposaient « pas de solution collective ». Des propositions temporaires ont été proposées dans des villes éloignées compte tenue de la scolarisation des enfants (Aulnay, Noisy le Grand, Pantin) et seulement pour quatre familles.

Face à ces propositions partielles, vagues et précaires, les famille syriennes ont 23 enfants qui ont fait leur rentrée ce lundi dans des écoles de Saint-Denis. Elles peuvent difficilement se retrouver éclatées, éloignées des lieux de scolarisation, et sans véritable garantie d’autant que les institutions ne nous donnent pas de réponse collective digne de ce nom quant aux revendications des familles

Leur préoccupation principale est aujourd’hui de rester à Saint-Denis, lieu d’attache, de socialisation et de scolarisation pour une partie des enfants. La mairie, fidèle à l’histoire de son territoire, doit soutenir ses habitant.es face à l’État (domiciliation, action sur l’hébergement, suivi social).

Nous, tissu associatif et militant de Saint-Denis, leur apportons toute notre solidarité :

  • Nous demandons le relogement à Saint Denis de toutes les familles expulsées et leur régularisation. Et dans l'attente, leur hébergement immédiat, pérenne, ensemble et à St Denis.
  • Nous appelons à venir les soutenir dans le square de Geyter à Saint-Denis (baignoires pour bébés, lingettes, savon, papier toilette et sciure bienvenus...) : la situation de ces familles dans le square ne les protège ni des intempéries, ni de violences éventuelles. Pour preuve, elles ont subi des menaces de représailles physiques car elles campent dans le square. Montrons notre solidarité en y passant régulièrement ! Saint Denis est une terre d'immigration, nous ne fermerons pas la porte derrière nous !
  • Nous réitérons notre demande auprès de la mairie d'organiser une table ronde avec les institutions concernées : la préfecture, le conseil départemental, la mairie, Emmaüs, les familles, leurs soutiens et les associations à Saint-Denis.
  • Nous réitérons également notre demande de sanitaires et de barnums sur le campement auprès de la mairie, et également de Plaine Commune à présent.

Prochain rendez-vous :

Goûter solidaire avec les familles réfugiées mercredi 4 septembre à 17h30 sur le campement au square De Geyter.

Fête de soutien samedi 7 septembre à partir de 18h sur le campement.

Chacun.e apporte à manger et à boire, nous partagerons ensemble. Musicien.ne.s bienvenu.e.s !!! Page Facebook : Solidarité Familles Syriennes rue Raspail