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Après 3 semaines de grève et d’occupation de la Tour Semmaris soutenues par la CGT, les 128 travailleurs sans papiers qui travaillent au marché de Rungis ont obtenus les points suivants :

  • Etablissement par les services préfectoraux de récépissés avec autorisation de travail pour l’ensemble des grévistes ;
  • Dépôts des dossiers des 128 travailleurs sans papiers en Préfecture du Val-de-Marne.

L’occupation de la Tour Semmaris a pris fin dimanche 9 avril 2017 et un barbecue a permis de célébrer la bonne nouvelle.

Notons que parmi les grévistes, certains étaient travailleurs sans papiers depuis seize ans !

Cette victoire est incontestablement à mettre au crédit de la lutte, de la détermination des travailleurs sans papiers, des militants de la Cgt, des nombreux et divers soutiens qui auront pu s’exprimer. Preuve que la mobilisation, ça paie ! Bravo à tous !

Nous relayons cet article d'Amnesty International qui présente encore un exemple édifiant des liens entre profits des entreprises privées et politique migratoire. Cela a beau se passer en Australie n'oublions pas que la militarisation des frontières (surveillance, construction de murs, ...), la rétention et l'expulsion des migrants constitue aussi un business juteux en Europe et aux Etats-Unis. Amnesty International a déjà publié aussi plusieurs articles sur la situation terrible des réfugiés qui arrivent en Australie et sont relégués dans des conditions inhumaines sur l'île de Nauru et l'île de Manus. Notons qu'ici aussi les gouvernements tentent d'éloigner les réfugiés des regards (les CAO et centres de rétention sont souvent situés dans des zones difficiles d'accès non desservies par les transports en commun) et les laissent vivre une vie de misère pour "décourager" ceux qui auraient envie de venir... Comme si les gens quittaient leur pays et leur famille sur un coup de tête comme on partirait en vacances et que la dureté de la vie ici allait les dissuader d'essayer de sauver leur peau...

La surveillance et les contrôles incessants à la frontière italienne font que les migrants prennent de plus en plus de risque pour passer de France en Italie, quitte à y laisser la vie. Nous relayons ce communiqué de Roya citoyenne et RESF 06 qui pleure les morts de la vallée de la Roya et s'indigne du non respect du droit d'asile.

...continuer la lecture de "Encore un mort à la frontière italienne"

Bambino est un très jeune soudanais arrivé au Centre d'Hébergement d'Urgence de Mézy-sur-Seine en août 2016. Beaucoup plus jeune que tous les autres résidents, tous l'appellent « le Bambino » .  Nous l'appellerons aussi comme cela.

Pourquoi Bambino se retrouve-t-il dans le cadre de procédures réservées aux majeurs ?

Bambino se dit orphelin : c'est la guerre civile au Darfour.  Après un long périple depuis le Soudan, il est arrivé en Italie.

...continuer la lecture de "Bambino, un très jeune soudanais menacé d’expulsion"

Nous relayons la lettre que les demandeurs d'asile soudanais du centre d'hébergement d'Auxerre ont adressée aux autorités pour demander la protection de la France. Ils témoignent des raisons qui les ont poussées à fuir leur pays et des conditions éprouvantes dans lesquelles ils ont fait le trajet jusqu'en France.

...continuer la lecture de "Lettre des demandeurs d’asile soudanais d’Auxerre"

Vendredi 10 mars 2017, la France a tenté d'expulser vers la Norvège Farhad, jeune Afghan de 24 ans menacé de mort par les talibans du fait de son travail avec l'ONU lors de l'organisation des élections. Mais la Norvège avait refusé sa demande d'asile et s'apprêtait donc à le renvoyer en Afghanistan, renvoi rendu plus facile depuis les récents accords signés avec l'Afghanistan. Heureusement, la mobilisation des militants à l'aéroport et l'indignation des passagers qui ont empêché le décollage ont permi d'éviter cette expulsion dont les conséquences pourraient être dramatiques. Mais Farhad n'a tout de même pas été libéré... Il a livré à StreetVox un témoignage édifiant où il raconte les raisons de sa fuite et les conditions épouvantables dans lesquelles il a vécut en Europe.

Nous relayons ce reportage sur la situation des enfants sans-papiers à Mayotte. Dans ce département français situé à quelques dizaines de kilomètres des Comorres, la politique migratoire y est menée avec un mépris total des droits de l'enfant : on expulse les parents sans les enfants ou les enfants sans les parents ! Privés de leurs parents, non scolarisés, les jeunes survivent dans des bidonvilles grâce à la solidarité des habitants et des associations. Et quand on lit que l'un d'eux envisage de rejoindre Madagascar car il pense que la vie y serait meilleure, on se dit qu'on est tombé bien bas...

 

Mohammed Moussa a été expulsé vers le Soudan jeudi 16 mars 2017 (voir cet article des Passeurs d'hospitalité). Nous partageons ici le témoignage qu'il a livré au collectif La Chapelle Debout pour qu'il soit publié. Rappelons que la guerre fait toujours rage au Soudan, que le dirigeant serait susceptible d'être poursuivi pour crime contre l'humanité et que la famine sévit dans une partie du pays...

...continuer la lecture de "Expulsion honteuse vers le Soudan"

Un poème pour se souvenir que les migrants ne viennent pas en Europe pour profiter des aides sociales mais bien parce qu'ils sentent que ce choix risqué est leur unique échappatoire...

Personne ne quitte sa maison à moins
Que sa maison ne soit devenue la gueule d'un requin
Tu ne cours vers la frontière
Que lorsque toute la ville court également
Avec tes voisins qui courent plus vite que toi
Le garçon avec qui tu es allée à l'école
Qui t'a embrassée, éblouie, une fois derrière la vieille usine
Porte une arme plus grande que son corps
Tu pars de chez toi
Quand ta maison ne te permet plus de rester.
Tu ne quittes pas ta maison si ta maison ne te chasse pas
Du feu sous tes pieds
Du sang chaud dans ton ventre
C'est quelque choses que tu n'aurais jamais pensé faire
Jusqu'à ce que la lame ne soit
Sur ton cou

...continuer la lecture de "Poème d’une immigrée somalienne"

Encore un exemple du business juteux que représente la politique migratoire occidentale... L'entreprise française Lafarge envisage de construire le "mur de la honte", l'un des projets les plus contestés au monde, qui devrait séparer les Etats-Unis du Mexique.

Une pétition est en ligne, signez là si vous aussi vous êtes révolté à l'idée qu'un entreprise française mette au point le projet délirant de Donald Trump.

Une entreprise française envisage de construire le mur du Mexique