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Centre de rétention

Le 2 février, la Cimade, qui assure normalement la mission d'aide à l'accès au droits pour les migrants détenus, a décidé de se retirer du centre de rétention du Mesnil-Amelot. Elle dénonce des conditions inacceptables qui ne lui permettent plus d'assurer sa mission correctement.

L'association déplore ainsi :

  • La multiplication des expulsions illégales de personnes qui ont déposé une demande d'asile ou ont formulé un recours suspensif ou qui ont des attaches familiales en France.
  • L'enfermement de personnes présentant des troubles psychiatriques graves qui peuvent présenter un danger pour elles-mêmes ou pour les autres et qui, dans tous les cas, ne sont pas en mesure de faire valoir leurs droits.
  • La banalisation de la mise à l'isolement des détenus.

Dans ce contexte, les violences entre détenus et les violences policières ne cessent d'augmenter, mettant potentiellement en danger les équipes de l'aide juridique à qui il est de toute manière difficile de travailler dans un tel climat de tension.

Le Cercle de silence dénonce depuis 2008 la situation ubuesque dans les centres de rétention et demande leur fermeture. Si vous aussi êtes choqué par ces zones de non-droit qui existent à l'intérieur de notre pays, rendez-vous le 9 mars pour la manifestation contre la loi Darmanin et le 17 mars pour le prochain Cercle de silence !

Un homme s'est suicidé vendredi 21 septembre au centre de rétention de Cornebarrieu  près de Toulouse. La politique migratoire française a fait une victime de plus. Nous partageons ici le communiqué de presse du Cercle des Voisins du centre de rétention de Cornebarrieu. Et comme toujours, nous vous invitons à vous joindre à nous le troisième vendredi du mois place du Palais Royal pour protester contre les maltraitances envers les migrants et pour une politique d'accueil digne de ce nom.

...continuer la lecture de "Encore un suicide en centre de rétention"

Mr B, guinéen de 58 ans est enfermé au centre de rétention de Vincennes le 13 avril. Deux jours plus tard, il débute une grève de la faim. Son corps est l’unique et ultime outil dont il dispose pour protester devant l’état français et l’union européenne contre son enfermement et sa prochaine expulsion vers l’Italie. Il boit de l’eau et du jus de fruit une fois par jour et refuse toute nourriture ou médicament. Son enfermement se terminera légalement le 27 mai prochain. Entre temps, il risque une expulsion à tout moment.
Mr B a quitté la Guinée Conakry en 2007 pour des raisons de santé et arrive en France en janvier 2014. Il est d’abord débouté d’une demande de titre de séjour pour raison médicale avant de demander l’asile en septembre 2016. Mr B est un « dubliné ». C’est l’Italie qui est responsable de sa demande d’asile, ses empreintes digitales ayant été prises une première fois là-bas.
Les empreintes digitales sont au cœur de la politique européenne du droit d’asile : le règlement Dublin III pose pour principe que toute demande d’asile doit être effectuée dans le premier pays signataire où la personne a été enregistrée.
Mr B. livre un témoignage de son quotidien en centre de rétention administrative, pris dans des politiques européennes absurdes d’enfermement, d’expulsion et de gestion des corps.
Nous relayons son témoignage recueilli par RESF, entre le 15 avril et le 11 mai 2018, pendant son enfermement.
Les CRA, des prisons pour étrangers

...continuer la lecture de "Témoignage d’un retenu au CRA de Vincennes, en grève de la faim depuis 27 jours"

Nous relayons l'appel du collectif de sans-papiers CSP75 à manifester pour la fermeture des CRAs et des hotspots. Ces lieux sont une véritable honte pour l'Europe. Dans les CRAs (centres de rétention administratives) sont enfermés des personnes sans papiers en vue de leur expulsion. Parmi elles, des enfants, des malades, des humains tout simplement, dont certains ont passé plus de dix ans en France et y ont construit leur vie. Quant aux hotspots, véritables centres de tri, ce sont des lieux où sont regroupés, dans des conditions de vie indignes, les migrants qui arrivent en Europe après des épreuves souvent terribles.
Appel à manifester vers
le Centre de Rétention Administrative de Vincennes
Vendredi 29 septembre 2017
 
RDV 14h30 Place de la République à Paris
pour se rendre au
Départ de la manifestation RER-Joinville le Pont à 15h30
 

...continuer la lecture de "Manifestation pour la fermeture des CRAs et des hotspots"

Nous partageons le rapport de Migreurop sur le business associé à la détention des migrants dans l'Union européenne.

Pour gérer la question migratoire, les gouvernements adoptent, comme dans de nombreux domaines d'intêret général (éducation, énergie, eau, transports, santé...), des politiques où la question de la rentabilité prime sur les problèmes humains. La "solution" qui est alors généralement employée est la privatisation qui parie sur la concurrence entre les entreprises pour maintenir des prix bas.  Mais pour maximiser leurs profits, ce sont sur les droits fondamentaux des migrants qu'elles économisent... Le rapport montre comment ces dernières années la détention des migrants est devenue "une filière très porteuse" qui profite notamment aux multinationales. En Italie, les réseaux mafieux y sont même fortement impliqués ! Enfin, et on le voit bien dans de nombreux centres d'hébergement, qu'ils soient gérés par Emmaüs, la Croix Rouge ou Coallia, les ONGs sont parfois instrumentalisées par les gouvernements à qui elles permettent de se mettre à distance de leurs responsabilités.

Pour plus d'informations sur le business lié à la gestion des frontières (surveillance, détention, expulsions), Claire Rodier avait publié en 2012 le livre Xénophobie business.

La détention des migrants en Europe est aussi au coeur des très beaux films du réalisateur suisse Fernand Melgar La forteresse et Vol Spécial.

Nous partageons les travaux du réseau Migreurop sur la problématique des camps de réfugiés à l'intérieur et à l'extérieur des frontières de l'Union européenne. Migreurop rapelle ainsi que les politiques de maltraitance et de refoulement des exilés ne sont pas propres aux régimes dirigés par des leaders explicitement xénophobes : depuis une vingtaine d’années, elles sont au cœur des politiques d’externalisation de l’asile et de contrôle des frontières extérieures promues par l’Union européenne.
 
Comme Migreurop, le Cercle de silence de Paris demande la fermeture de tous les camps et le respect de la liberté de circulation et d'installation pour toutes et tous.
 

Pour les enfants il n'y a pas d'étrangers

Le 12 juillet 2016, la France a été lourdement condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour cinq cas d'enfermement de familles avec enfants mineurs. Ces affaires ont eu lieu entre 2011 et 2014 dans les centres de rétention de Toulouse et de Metz.

La Cour a déclaré à l’unanimité qu’il y a eu violation de l’article 3 de la Convention : « Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants ». Dans certains cas, la France est également condamnée pour violation de l’article 5 (droit à la liberté et la sureté) et de l’article 8 (droit au respect de la vie familiale). ...continuer la lecture de "La France condamnée cinq fois par la Cour Européenne des Droits de l’Homme"

Les centres de rétention administrative sont des lieux d'enfermements destinés aux étrangers en situation irrégulière en vue de leur expulsion du territoire. On en compte 393 en Europe, 29 en France.

Ces centres sont des lieux d’enfermement d’innocents, qui causent une militarisation des villes et une perte d’argent énorme : chaque étranger  expulsé  coûte à la France 25000 euros soit en gros le salaire brut d'un infirmier ou d'un enseignant !!!

Plusieurs enquêtes et témoignages ont révélé comment, dans ces espaces gérés par la police, les personnes deviennent l’objet de violences policières, médicales et psychologiques.

La Coordination des Sans Papiers 75 (CSP75) lance une pétition pour la fermeture des centres de rétention. Elle appelle également à une manifestation le samedi 18 juin devant le centre de rétention de Vincennes. Soyons y nombreux !

Fermeture des centres de rétention : une question de volonté politique