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Depuis plusieurs mois,  les ONG intervenant en Méditerranée sont accusées de "collusion avec les passeurs", de créer un "facteur d'attraction" et même de mettre en danger la vie des migrants ! Ces associations qui sauvent des vies en mer font ainsi l'objet d'attaques et de diffamation de la part de la justice italienne et de Frontex et dernièrement de l'extrême droite européenne. Nous relayons ce communiqué de Migreurop qui alerte sur cette situation qui met en danger les sauveteurs et les migrants qu'ils tentent de secourir.

Fin 2016, l’agence Frontex et le consortium militaire européen Eunavfor Med ont ouvert le bal des critiques dans deux rapports internes : les ONG de sauvetage y étaient accusées de collusion avec les passeurs. En avril 2017, le procureur de Catane (Italie) a repris ces mises en cause et tenté de poursuivre pénalement certaines ONG, avant de reconnaître qu’il n’avait pas de preuves à l’appui de cette « hypothèse de travail ». Ce sont ensuite les gardes- côtes libyens qui ont attaqué, en mai 2017, le bateau de l’association allemande Sea Watch afin de conduire les personnes secourues par l’ONG dans des centres de détention en Libye. Depuis quelques semaines, l’extrême droite européenne s’est lancée dans une consternante opération de collecte de fonds dont le but affiché est de financer des interventions en mer pour « défendre l’Europe » et empêcher les bateaux des ONG de répondre aux obligations internationales de sauvetage en mer.

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Alors que le nombre de victimes civiles en Afghanistan est plus élevé que jamais (plus de 11 000 morts en 2016 et 2107 suit le même chemin), l'Europe, et la France en particulier, accélère les expulsions vers ce pays. Ainsi, en 2016, la France a expulsé 640 personnes vers l'Afghanistan au péril de leur vie (une personne expulsée de Norvège a ainsi été assassinée). Le nombre de personnes expulsées d'Europe vers l'Afghanistan a ainsi triplé entre 2015 et 2016 tandis que les demandes d'asiles sont de plus en plus souvent refusées (en 2016 seul un tiers des demandeurs d'asile afghans ont vu leur demande acceptée). La Cimade et Amnesty International ont publié un rapport qui met en évidence le cynisme des dirigeants européens qui déclarent sûres certaines régions du pays tout en sachant que la sécurité des civiles est loin d'y être assurée. A l'aide de pressions financières, l'Europe a ainsi signé un accord contraignant l'Afghanistan à accepter les retours.

Une pétition est en ligne pour demander l'arrêt des expulsions vers l'Afghanistan ou vers tout pays susceptible de mettre en œuvre une tel retour forcé.

Nous relayons l'appel du collectif de sans-papiers CSP75 à manifester pour la fermeture des CRAs et des hotspots. Ces lieux sont une véritable honte pour l'Europe. Dans les CRAs (centres de rétention administratives) sont enfermés des personnes sans papiers en vue de leur expulsion. Parmi elles, des enfants, des malades, des humains tout simplement, dont certains ont passé plus de dix ans en France et y ont construit leur vie. Quant aux hotspots, véritables centres de tri, ce sont des lieux où sont regroupés, dans des conditions de vie indignes, les migrants qui arrivent en Europe après des épreuves souvent terribles.
Appel à manifester vers
le Centre de Rétention Administrative de Vincennes
Vendredi 29 septembre 2017
 
RDV 14h30 Place de la République à Paris
pour se rendre au
Départ de la manifestation RER-Joinville le Pont à 15h30
 

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Nous partageons le rapport de Migreurop sur le business associé à la détention des migrants dans l'Union européenne.

Pour gérer la question migratoire, les gouvernements adoptent, comme dans de nombreux domaines d'intêret général (éducation, énergie, eau, transports, santé...), des politiques où la question de la rentabilité prime sur les problèmes humains. La "solution" qui est alors généralement employée est la privatisation qui parie sur la concurrence entre les entreprises pour maintenir des prix bas.  Mais pour maximiser leurs profits, ce sont sur les droits fondamentaux des migrants qu'elles économisent... Le rapport montre comment ces dernières années la détention des migrants est devenue "une filière très porteuse" qui profite notamment aux multinationales. En Italie, les réseaux mafieux y sont même fortement impliqués ! Enfin, et on le voit bien dans de nombreux centres d'hébergement, qu'ils soient gérés par Emmaüs, la Croix Rouge ou Coallia, les ONGs sont parfois instrumentalisées par les gouvernements à qui elles permettent de se mettre à distance de leurs responsabilités.

Pour plus d'informations sur le business lié à la gestion des frontières (surveillance, détention, expulsions), Claire Rodier avait publié en 2012 le livre Xénophobie business.

La détention des migrants en Europe est aussi au coeur des très beaux films du réalisateur suisse Fernand Melgar La forteresse et Vol Spécial.

Nous partageons les travaux du réseau Migreurop sur la problématique des camps de réfugiés à l'intérieur et à l'extérieur des frontières de l'Union européenne. Migreurop rapelle ainsi que les politiques de maltraitance et de refoulement des exilés ne sont pas propres aux régimes dirigés par des leaders explicitement xénophobes : depuis une vingtaine d’années, elles sont au cœur des politiques d’externalisation de l’asile et de contrôle des frontières extérieures promues par l’Union européenne.
 
Comme Migreurop, le Cercle de silence de Paris demande la fermeture de tous les camps et le respect de la liberté de circulation et d'installation pour toutes et tous.
 

Combien de fois entend-on dire que l'Europe en crise n'a pas les moyens d'accueillir les réfugiés, que les migrants prennent le travail des français, qu'ils profitent des aides sans cottiser alors que tant de gens ont du mal à se soigner ? Il est facile de monter les pauvres, les précaires, les chômeurs les uns contre les autres, oubliant les inégalités criantes dans la répartition des richesses (les 62 personnes les plus riches détiennent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres). Dans cette vidéo, Aboubakar Soumahoro, membre italien de la Coalition internationale des sans-papiers et migrants (CISPM) nous rappelle au contraire que la lutte des sans papiers, c'est la lutte des pauvres, des précaires, des chômeurs, des étudiants et de tous les exclus. Il nous appelle à l'unité et à la convergence des luttes avec une force et une gravité exceptionnelles.

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L'ONG de défense des Droits de l'Homme Human RIghts Watch a publié un rapport dénoçant les violences policières dont sont victimes les réfugiés à la frontière entre la Serbie et la Hongrie. Deux jours plus tard, le porte parole du Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU  a accusé la Hongrie de ne pas respecter le droit d'asile et les lois européennes et internationales. Une pétition est en ligne pour demander à la Commission européenne Hongrie de prendre des sanctions à l'égard de la Hongrie.

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Pour les enfants il n'y a pas d'étrangers

Le 12 juillet 2016, la France a été lourdement condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour cinq cas d'enfermement de familles avec enfants mineurs. Ces affaires ont eu lieu entre 2011 et 2014 dans les centres de rétention de Toulouse et de Metz.

La Cour a déclaré à l’unanimité qu’il y a eu violation de l’article 3 de la Convention : « Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants ». Dans certains cas, la France est également condamnée pour violation de l’article 5 (droit à la liberté et la sureté) et de l’article 8 (droit au respect de la vie familiale). ...continuer la lecture de "La France condamnée cinq fois par la Cour Européenne des Droits de l’Homme"

L'ONG Médecins sans frontières a annoncé le 17 juin qu'elle n'accepterait plus de fonds de l'Union européenne ni de ses états membres pour protester contre leur politique migratoire. Cette décision s'appliquera à tous les projets de l'organisation à travers le monde.

MSF dénonce en particulier l'accord UE-Turquie conclut en mars dernier qui prévoit de renvoyer en Turquie les migrants (demandeurs d'asile compris) arrivant sur les îles grecques. Associé à la fermeture de la route des Balkans, ce pacte a bloqué plus de 8000 personnes sur ces îles dans des camps surpeuplés aux conditions d'hygiène déplorables. Parmi eux se trouvent des centaines de mineurs non accompagnés livrés à eux mêmes et aux trafiquants.

Migrants entassés sur une embarcationde fortune

L'artiste Burkinabé Thierry Oueda devait s'arrêter cinq jours à Paris en revenant de Copenhague. Alors qu'il avait un visa en règle, la police lui a interdit l'entrée sur le territoire et l'a placé en zone d'attente (ZAPI) afin de l'expulser le lendemain pour Ouagadougou.

Il raconte ici son histoire sur Médiapart.

Même si cela parait incroyable, ce n'est malheureusement pas la première fois qu'un étranger muni d'un visa en règle se voit refuser arbitrairement l'entrée en France et cela en dit long sur le racisme dont font preuve police et institutions.