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Un point complet d'actualité sur la situation des migrants en France, en Europe et dans le monde !

Merci à Michel Girard pour son travail de veille rigoureux et très complet pour informer les membres des cercles de silence, et bien au-delà grâce à son accord pour partager largement celle-ci.

Qu'il en soit très chaleureusement remercié.

Attac publie une brochure pour mieux comprendre les enjeux des migrations contraintes.

L'espace de travail Migrations d’Attac a publié une brochure qui connaît un franc succès auprès de leurs comités locaux et des collectifs associatifs depuis sa publication en mars 2022 !

Son contenu : Migrations, de quoi parle-t-on ? De quoi sont faites les migrations contraintes ? Quelles relations de cause à effet le phénomène migratoire entretient-il depuis 30 ans avec les caractéristiques du capitalisme financier ultralibéral ? Un autre avenir est-il possible ? Quelle peut-être alors la feuille de route d’une politique migratoire en transition vers une société altermondialiste de liberté de circulation et d’installation et quels mots d’ordre appliquer à court et moyen terme ?

Retrouvez cette brochure en ligne sur le site d'Attac !

Et sur le même sujet, retrouvez également le dernier dossier de Lignes d’Attac Pour d'autres politiques migratoires.

A quelques jours des élections européennes, l'Anafé a publié une lettre ouverte aux candidats aux élections européennes pour les interpeller sur la condition des migrants dans l'UE et exprimer ses propositions pour une politique plus humaine.

Dans cette lettre, l'association détaille les manquements aux droits fondamentaux des migrants au cours de leur parcours migratoire dus à la politique européenne. Elle fait ensuite des propositions précises pour améliorer la situation en accord avec le droit international. Elle recommande en particulier :

  • La suppression des entraves mises en amont de l’accès au territoire européen ;
  • La fin du rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen et des violations des droits à ces frontières ;
  • La suppression du « délit de solidarité » ;
  • L’arrêt de l’enfermement administratif des mineurs, qu’ils soient isolés ou accompagnés ;
  • La garantie de l’accès au juge pour toutes les personnes maintenues.


élections européennes


Un militant de la Roya citoyenne qui hébergeait quatre réfugiés a été sauvagement agressé à son domicile par une quinzaine de personnes armées de projectiles et d'armes blanches. Sévèrement blessé, il a été emmené aux urgences. Nous partageons le communiqué de la Roya citoyenne et nous associons solidairement à eux pour demander à la justice de mettre tout en oeuvre pour retrouver les coupables et condamner ces actes barbares.

Nous nous inquiétons également que de tels faits aient trouvé peu d'écho dans les médias nationaux (à l'exception entre autres de Bastamag et l'Humanité).

Enfin, la répression policière se poursuit dans la vallée de la Roya. Mercredi dernier au petit matin, sept militants ont été brutalement réveillés par des gendarmes armés et mis en garde à vue. Le délit de solidarité, bien que jugé illégal par le Conseil Constitutionnel, est toujours bien d'actualité...

Un homme s'est suicidé vendredi 21 septembre au centre de rétention de Cornebarrieu  près de Toulouse. La politique migratoire française a fait une victime de plus. Nous partageons ici le communiqué de presse du Cercle des Voisins du centre de rétention de Cornebarrieu. Et comme toujours, nous vous invitons à vous joindre à nous le troisième vendredi du mois place du Palais Royal pour protester contre les maltraitances envers les migrants et pour une politique d'accueil digne de ce nom.

...continuer la lecture de "Encore un suicide en centre de rétention"

Adoptée à l'Assemblée Nationale, la loi Asile et immigration arrive au Sénat où elle va être débattue et votée.

L'adoption définitive de cette loi constituerait un recul sans précédent sur le droit d'asile et des personnes étrangères en France :
• augmentation de 45 à 90 jours, voire 135 jours, de la durée possible d’enfermement dans les centres de rétention administrative,
• diminution du délai de recours (de 30 à 15 jours) devant la Cour Nationale du Droit d’Asile, ce recours devenant non suspensif d’une expulsion,
• réduction de 120 à 90 jours du délai pour déposer une demande d’asile
• passage de 16h à 24h de la durée de retenue administrative, sans avocat.

La Commission nationale consultative des Droits de l'Homme (CNCDH) a émis un avis très négatif sur cette loi qu'elle juge « inadapté au regard des objectifs poursuivis et dangereux au regard du respect des droits et des libertés fondamentales des personnes étrangères présentes sur le territoire français ».  Plusieurs dizaines d'associations ont également signé un plaidoyer pour le retrait de cette loi qui porterait gravement atteinte aux droits humains et menace directement des personnes très démunies. Un rapporteur de la CNDA a même écrit une lettre ouverte pour dénoncer les risques que ce projet de loi fait peser sur le droit d'asile.

Nous vous invitons à lire le décryptage très complet de la Cimade sur ce projet de loi ainsi que le communiqué du Mouvement pour une alternative non-violente (MAN).

Une pétition est en ligne pour demander le rejet de ce projet de loi mortifère. Les États généraux des migrations nous appellent à interpeller nos sénateurs (ils donnent ici un modèle de lettre et l'annuaire des sénateurs).

Depuis plusieurs mois, un campement s’est installé  sur les bords du canal de la Villette. Près de 2000 personnes migrantes, hommes, femmes et enfants s'entassent dans des tentes dans des conditions d'hygiène déplorables (pas de douches, une dizaine de toilettes pour tout le monde...). La situation s’est en outre gravement dégradée depuis la fermeture le la « bulle », le centre d'accueil ouvert à Paris après le démantèlement de Calais.  Récemment, une personne a tenté de s'immoler, une femme a dû accoucher au milieu du camp et des cas de gale et de tuberculose sont reportés.
campement de la villette
Nous relayons la lettre ouvert de la Ligue des droits de l'homme à la mairie de Paris, l'appelant à agir pour accueillir enfin dignement et humainement ces personnes.

Une centaine de travailleurs sans papiers se sont mis en grève lundi à Paris et en banlieue pour réclamer leur régularisation et des négociations avec le ministère de l'Intérieur sur le statut des sans-papiers.
Ces travailleurs du bâtiment, de la restauration ou des transports ont installé des piquets de grève devant six entreprises du Val-de-Marne, de l'Essonne, du Val-d'Oise et de Paris.
"Nous voulons faire valoir nos droits ! Nous voulons être régularisés", a revendiqué Kané Ousmane, Sénégalais de 39 ans, alors qu'il manifestait comme 31 autres salariés devant les locaux de son employeur, une entreprise du BTP, dans le 12e arrondissement.
"J'ai travaillé ici pendant quatre ans, et avant, plusieurs années dans une autre boîte. J'ai le droit d'être régularisé", a expliqué à l'AFP cet intérimaire du BTP, arrivé en France en 2008.

...continuer la lecture de "Une centaine de travailleurs sans papiers en grève pour leur régularisation"

Lors de deux tentatives d'expulsion, une jeune femme d'origine malienne  a été insultée, frappée, attachée et menacée. Coups de poings et de genou, simulation d'étranglement, insultes racistes, humiliations...  Elle a vécu l'enfer. Elle a décidé de porter plainte et a reporté les faits à l'IGPN. StreetPress l'a interviewée au centre de rétention du Mesnil Amelot et relate son histoire dans un article édifiant.

expulsionNombreuses sont les expulsions qui se déroulent dans la violence. En 1998, de tels agissements avaient causé la mort de Semira Adamu : elle avait été étouffée, à l'aide d'un coussin, par deux policiers belges lors d'une tentative d'expulsion du territoire belge à l'aéroport de Zaventem.

Tant que la volonté de faire du chiffre dominera la politique migratoire, de telles exactions se reproduiront. Il est impossible d'expulser "humainement". Donner de tels ordres à la police, c'est prendre sciemment le risque de voir de telles attitudes se développer (voir à cet effet la très intéressante mais malheureusement peu connue expérience de la prison de Stanford).

Depuis 2014, la police française collabore étroitement avec la dictature soudanaise, favorisant ainsi le renvoi à Khartoum d’opposants politiques réfugiés en France.   Accueil d’agents sur le territoire français, visites en centre de rétention  de militaires se faisant passer pour des ONGs, nous relayons un article de StreetPress qui montre comment la collaboration du gouvernement français avec la dictature d'Omar el-Bechir (pourtant accusé de crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre par la Cour pénale internationale) a conduit à 205 expulsions vers le Soudan entre 2014 et 2016. Certaines de ces personnes venues chercher refuge en France ont été remises directement à la police soudanaise à leur arrivée à Khartoum.