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Nous relayons cet appel à soutien des associations et militants de Saint-Denis. Soyons nombreux à venir soutenir ces familles !

Alors que la guerre fait rage en Syrie et que les réfugié.e.s arrivent en Europe, en France jusqu'à Saint-Denis.... Jeudi 29 août à 9h au matin, 15 familles ont été mises à la rue par la police sur ordre de la préfecture au 6 rue Raspail, à côté du Square de Geyter. Alors que ces familles sont en cours de régularisation de leur situation de réfugié-es, l’expulsion a été violente, avec menaces au taser et les familles n’ont rien pu récupérer (objets et papiers personnels) car tout a été jeté à la benne. Cela concerne 38 enfants, de 1 à 15 ans, et 33 adultes. Ces familles ont fui la guerre en Syrie et ont traverse le Sahara, certaines avec des enfants. A Saint-Denis, elles ont été expulsées du 6 rue Raspail alors qu'elles étaient victimes d'un marchand de sommeil qui avait pris possession illégalement de cet immeuble et leur faisait payer à chacune 600 euros par mois de loyer pour des appartements insalubres. Il y a un an, les familles ont eu le courage de porter plainte au commissariat contre ce marchand de sommeil et elles en ont informé la mairie. Cette situation était donc connue des services municipaux. Alors qu'elles auraient dû être protégées, elles ont été expulsées par la préfecture sur ordre du bailleur FREHA ( filiale de EMMAUS). Malgré la guerre, les chemins de l'exil, la surexploitation, les expulsions, elles veulent rester ensemble soudées sur notre territoire de solidarité et de résistance...

Les personnels du service social de la Mairie de Saint-Denis ont reçu ce mardi 3 septembre des représentant-es des familles et ont fait savoir qu’ils ne disposaient « pas de solution collective ». Des propositions temporaires ont été proposées dans des villes éloignées compte tenue de la scolarisation des enfants (Aulnay, Noisy le Grand, Pantin) et seulement pour quatre familles.

Face à ces propositions partielles, vagues et précaires, les famille syriennes ont 23 enfants qui ont fait leur rentrée ce lundi dans des écoles de Saint-Denis. Elles peuvent difficilement se retrouver éclatées, éloignées des lieux de scolarisation, et sans véritable garantie d’autant que les institutions ne nous donnent pas de réponse collective digne de ce nom quant aux revendications des familles

Leur préoccupation principale est aujourd’hui de rester à Saint-Denis, lieu d’attache, de socialisation et de scolarisation pour une partie des enfants. La mairie, fidèle à l’histoire de son territoire, doit soutenir ses habitant.es face à l’État (domiciliation, action sur l’hébergement, suivi social).

Nous, tissu associatif et militant de Saint-Denis, leur apportons toute notre solidarité :

  • Nous demandons le relogement à Saint Denis de toutes les familles expulsées et leur régularisation. Et dans l'attente, leur hébergement immédiat, pérenne, ensemble et à St Denis.
  • Nous appelons à venir les soutenir dans le square de Geyter à Saint-Denis (baignoires pour bébés, lingettes, savon, papier toilette et sciure bienvenus...) : la situation de ces familles dans le square ne les protège ni des intempéries, ni de violences éventuelles. Pour preuve, elles ont subi des menaces de représailles physiques car elles campent dans le square. Montrons notre solidarité en y passant régulièrement ! Saint Denis est une terre d'immigration, nous ne fermerons pas la porte derrière nous !
  • Nous réitérons notre demande auprès de la mairie d'organiser une table ronde avec les institutions concernées : la préfecture, le conseil départemental, la mairie, Emmaüs, les familles, leurs soutiens et les associations à Saint-Denis.
  • Nous réitérons également notre demande de sanitaires et de barnums sur le campement auprès de la mairie, et également de Plaine Commune à présent.

Prochain rendez-vous :

Goûter solidaire avec les familles réfugiées mercredi 4 septembre à 17h30 sur le campement au square De Geyter.

Fête de soutien samedi 7 septembre à partir de 18h sur le campement.

Chacun.e apporte à manger et à boire, nous partagerons ensemble. Musicien.ne.s bienvenu.e.s !!! Page Facebook : Solidarité Familles Syriennes rue Raspail 

Un militant de la Roya citoyenne qui hébergeait quatre réfugiés a été sauvagement agressé à son domicile par une quinzaine de personnes armées de projectiles et d'armes blanches. Sévèrement blessé, il a été emmené aux urgences. Nous partageons le communiqué de la Roya citoyenne et nous associons solidairement à eux pour demander à la justice de mettre tout en oeuvre pour retrouver les coupables et condamner ces actes barbares.

Nous nous inquiétons également que de tels faits aient trouvé peu d'écho dans les médias nationaux (à l'exception entre autres de Bastamag et l'Humanité).

Enfin, la répression policière se poursuit dans la vallée de la Roya. Mercredi dernier au petit matin, sept militants ont été brutalement réveillés par des gendarmes armés et mis en garde à vue. Le délit de solidarité, bien que jugé illégal par le Conseil Constitutionnel, est toujours bien d'actualité...

Hébergement, repas, emploi, santé... voici quelques adresses d'associations qui viennent en aide aux migrants à Paris.

Héberger quelqu'un

UTOPIA 56 Mobilisation pour les migrants

PARIS D'EXIL

CALM - comme à la maison : programme d'hébergement temporaire (3 à 12 mois) de personnes réfugiées

JRS France

Réfugiés bienvenus

SAMU SOCIAL projet Elan

Aide à l'insertion

Réseau des exilés en France

www.actionemploirefugies.com

CNR Collectif pour une nation refuge

Paris d'Exil

BAAM asso Bureau d'accueil et d'accompagnement des migrants

Santé

Comede Commité pour la santé des exilés et la défense des droits

Repas/Matériel

Petits déjeuners

Solidarité Migrants Wilson

Quartiers solidaires

Midi et soir

Les midis du Mie

La Gamelle de Jaurès

La cuisine des migrants

MIAA - Mouvement d'Intermittents d'Aide aux Autres (collecte, distribution, maraudes, vêtements, repas)

La Nouvelle Rôtisserie

Maraudes

Solidarithé (camionette ambulante, distribution de thé et information juridique)

PRGS : Paris Refugee Ground Support

PARIS D'EXIL


Responsable coordinatrice de Resf Vaucluse, Chantal est convoquée par la police après avoir fait scolariser un mineur isolé.

Elle fait l'objet d'une plainte de l'ASE pour "Usurpation de fonctions" parce qu'elle a pris l'initiative, au nom de Resf Vaucluse, de scolariser un jeune mineur qui était laissé à la rue et rejeté par l'ASE du Vaucluse de toute prise en charge. Chantal  et Resf ont fait ce que l'ASE est censé faire : protéger les jeunes mineurs isolés.

Chantal et Resf l'ont fait par solidarité et par humanité.

Elle est convoquée ce vendredi 12/10/2018 à 14H30 à l'Hôtel de Police d'Avignon, 14 Boulevard St Roch 84000 Avignon, suite à la plainte déposée par l'ASE et elle risque un procès et une condamnation.

Par cette plainte, c'est Resf et tout le réseau de solidarité qui sont en danger. Nous vous invitons à signer la pétition mise en place par Resf84.

Chantal n'a commis aucun délit ; n'a usurpé aucune fonction : elle a juste réagi aux carences et à l'inhumanité de l'ASE du Vaucluse en essayant de prendre soin d'un jeune abandonné par l'ASE, donc par l'Etat.

Chantal n'a pas commis de délit solidarité ; tout comme l'a reconnu la Justice pour Cédric Herrou.

Le Conseil Constitutionnel a rejeté l'existence du délit de solidarité en décrétant vendredi 6 juillet 2018 qu'une aide désintéressée au "séjour irrégulier" ne saurait être passible de poursuites au nom du "principe de fraternité".  

Pilotes Volontaires, c'est l'association créée par deux pilotes qui ont investi toutes leurs économies pour acheter un avion afin de repérer les petites embarcations en difficulté au large de la Libye.

Leur but est d’apporter depuis les airs un soutien aux recherches menées par les secouristes en mer, en les aidant à repérer les embarcations en détresse. En effet, depuis le ciel, le champ de vision est plus large et la vitesse permet de balayer des zones étendues. Ainsi, la capacité de repérage en avion est 100 fois supérieure à celle des bateaux. Leurs opérations s’intégreront au dispositif de secours en mer existant, coordonné Maritime Rescue Coordination Center basé en Italie.

Pour effectuer ces missions de survols, les deux pilotes ont choisi un petit avion MCR4s qu'ils ont fait modifier afin de répondre à leurs besoins spécifiques. Il permet maintenant de voler pendant presque dix heures et dispose de moyens de communication et de sécurité efficaces. Ils ont décidé de le baptiser le "colibri" en référence à une célèbre légende amérindienne :

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !  »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

Ils rappellent que, selon l’Organisation Internationale des Migrations 2046 personnes ont été  secourues et 215 ont péri en mer au large des côtes libyennes pendant le seul mois de janvier 2018.

Les dons sont bien sûr les bienvenus pour permettre d'augmenter le nombre et la durée des missions, une journée de surveillance coutant entre 600 et 1000€.

Le colibir : le nom de l'avion de Pilotes Volontaires

 

 

 

L'Auberge des migrants, association historique de Calais, organise, en partenariat avec la Roya citoyenne et de nombreux collectifs locaux une marche solidaire et citoyenne pour les migrants entre Vintimille et Calais du 30 avril au 8 juillet.

Les marcheurs dénoncent le blocage des frontières intérieures de l'Europe et demandent la mise en œuvre d'un véritable accueil des migrants. En particulier, ils revendiquent la liberté de choix par les migrants du pays dont ils veulent demander la protection, le transfert de la responsabilité de l'accueil en France du Ministère de l'intérieur à une mission interministérielle et l'ouverture de centres d'accueil inconditionnel, associant l'aide citoyenne. En outre, ils réclament la fin du délit de solidarité et des entraves au travail des citoyens et des organisations d'aide aux migrants.

Une cinquantaine de marcheurs participeront à chaque étape ! N'hésitez pas à vous inscrire pour les rejoindre ou à les soutenir ! En particulier, la marche arrivera à Paris le 17 juin depuis Villeneuve-Saint-Georges (voir ici pour la carte et les étapes).

 

Depuis plusieurs mois,  les ONG intervenant en Méditerranée sont accusées de "collusion avec les passeurs", de créer un "facteur d'attraction" et même de mettre en danger la vie des migrants ! Ces associations qui sauvent des vies en mer font ainsi l'objet d'attaques et de diffamation de la part de la justice italienne et de Frontex et dernièrement de l'extrême droite européenne. Nous relayons ce communiqué de Migreurop qui alerte sur cette situation qui met en danger les sauveteurs et les migrants qu'ils tentent de secourir.

Fin 2016, l’agence Frontex et le consortium militaire européen Eunavfor Med ont ouvert le bal des critiques dans deux rapports internes : les ONG de sauvetage y étaient accusées de collusion avec les passeurs. En avril 2017, le procureur de Catane (Italie) a repris ces mises en cause et tenté de poursuivre pénalement certaines ONG, avant de reconnaître qu’il n’avait pas de preuves à l’appui de cette « hypothèse de travail ». Ce sont ensuite les gardes- côtes libyens qui ont attaqué, en mai 2017, le bateau de l’association allemande Sea Watch afin de conduire les personnes secourues par l’ONG dans des centres de détention en Libye. Depuis quelques semaines, l’extrême droite européenne s’est lancée dans une consternante opération de collecte de fonds dont le but affiché est de financer des interventions en mer pour « défendre l’Europe » et empêcher les bateaux des ONG de répondre aux obligations internationales de sauvetage en mer.

...continuer la lecture de "Les militants identitaires veulent empêcher les secours en mer"

Quand on regarde la situation des migrants en France, on est souvent assailli par le désespoir, l'incompréhension et la colère. La politique de non-accueil menée par les gouvernements successifs, la montée du racisme et de l'extrême droite, la froideur et la violence des institutions sont en effet loin d'être réjouissantes. Cependant, en creusant un peu, on trouve une myriade d'initiatives locales où des citoyens s'investissent pour venir en aide à ceux qui viennent chercher refuge ici. Le site Sursaut Citoyen a ainsi établi une carte regroupant plus de mille initiatives de solidarité. Voici un autre visage de la France, ouverte, solidaire et accueillante ! De quoi remonter le morale et donner des idées à ceux qui souhaitent aider les personnes qui ont fui la misère, la guère ou les persécutions.

Invité à la matinale de France Inter, Jean-Marie Le Clézio a lu un texte inédit dans lequel il appelle à la solidarité envers les migrants.  Nous partageons ce message fort qui invite à réfléchir à la responsabilité des pays riches envers les plus pauvres.

Texte inédit de Jean-Marie Le Clézio

La vérité, c'est que chaque drame de la migration en provenance des pays pauvres pose la question qui s'est posée jadis aux habitants de Roquebillière, lorsqu'ils ont offert l'asile à ma mère et à ses enfants : la question de la responsabilité.

Dans le monde contemporain, l'histoire ne répartit plus les populations entre factions guerrières. Elle met d'un côté ceux qui, par le hasard de leur situation géographique, par leur puissance économique acquise au long des siècles, par leur expériences, connaissent les bienfaits de la paix et de la prospérité. Et de l'autre, les peuples qui sont en manque de tout, mais surtout de démocratie.

La responsabilité, ce n'est pas une vague notion philosophique, c'est une réalité.

Car les situations que fuient ces déshérités, ce sont les nations riches qui les ont créées. Par la conquête violente des colonies, puis après l'indépendance, en soutenant les tyrannies, et enfin aux temps contemporains, en fomentant des guerres à outrances dans lesquelles la vie des uns ne vaut rien, quand la vie des autres est un précieux trésor.

Bombardements, frappes ciblées depuis le ciel, blocus économiques, tous les moyens ont été mis en oeuvre par les nations puissantes pour vaincre les ennemis qu'elles ont identifiées. Et qu'importe s'il y a des victimes collatérales, des erreurs de tirs, qu'importe si les frontières ont été tracées à coups de sabre par la colonisation sans tenir compte des réalités humaines.

La migration n'est pas, pour ceux qui l'entreprennent, une croisière en quête d'exotisme, ni même le leurre d'une vie de luxe dans nos banlieues de Paris ou de Californie. C'est une fuite de gens apeurés, harassés, en danger de mort dans leur propre pays.

...continuer la lecture de "Plaidoyer de Le Clézio pour les migrants"

Nous relayons l'appel du collectif de sans-papiers CSP75 à manifester pour la fermeture des CRAs et des hotspots. Ces lieux sont une véritable honte pour l'Europe. Dans les CRAs (centres de rétention administratives) sont enfermés des personnes sans papiers en vue de leur expulsion. Parmi elles, des enfants, des malades, des humains tout simplement, dont certains ont passé plus de dix ans en France et y ont construit leur vie. Quant aux hotspots, véritables centres de tri, ce sont des lieux où sont regroupés, dans des conditions de vie indignes, les migrants qui arrivent en Europe après des épreuves souvent terribles.
Appel à manifester vers
le Centre de Rétention Administrative de Vincennes
Vendredi 29 septembre 2017
 
RDV 14h30 Place de la République à Paris
pour se rendre au
Départ de la manifestation RER-Joinville le Pont à 15h30
 

...continuer la lecture de "Manifestation pour la fermeture des CRAs et des hotspots"