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Les réfugiés victimes de violences policières en Hongrie

L'ONG de défense des Droits de l'Homme Human RIghts Watch a publié un rapport dénoçant les violences policières dont sont victimes les réfugiés à la frontière entre la Serbie et la Hongrie. Deux jours plus tard, le porte parole du Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU  a accusé la Hongrie de ne pas respecter le droit d'asile et les lois européennes et internationales. Une pétition est en ligne pour demander à la Commission européenne Hongrie de prendre des sanctions à l'égard de la Hongrie.

Une violence inouïe...

La quarantaine de réfugiés interrogés par l'organisation relate des faits de grande violence contre eux : passage à tabac, morsures par des chiens, gaz irritants. Blessures, yeux rougis, certains en portent encore les traces plusieurs semaines plus tard.

... des conditions de vie inhumaines...

Seuls deux points de passage sont ouverts entre la Hongrie et la Serbie. En septembre 2015, une centaine de personnes étaient autorisées à passer chaque jour en zone de transit. Aujourd'hui, elles ne sont plus qu'une quinzaine. Alors, les migrants (plus de 500 en juin) se massent à la frontière dans des conditions inhumaines : pas de tentes, pas de douches et très peu de nourriture. Certains attendent leur tour jusqu'à 45 jours. Parmi eux, des familles, des femmes enceintes mais aussi des enfants non accompagnés livrés à la misère et à la violence (en juin, on comptait 200 enfants et 160 femmes).

... et des expulsions forcées

Et une fois la frontière passée, les tourments de s'arrêtent pas pour autant. Le harcèlement et les mauvais traitements par les forces de police sont légion. Mais Human Rights Watch raconte aussi comment les réfugiés sont contraints à signer des papiers qu'ils ne comprennent pas et voient ensuite leur demande d'asile rejetée. Ils sont alors violemment renvoyés en Serbie.

Il est grand temps que ces exactions cessent. L'Europe doit respecter le droit international et accueillir enfin dignement ces personnes qui fuient la guerre et la terreur.