Aller au contenu

Retrait du projet de loi Collomb – Macron sur l’asile et l’immigration

Chargement de la carte…

Date / Heure
Date(s) - 09/03/2018
17 h 30 min - 19 h 30 min

Emplacement
Préfecture de Créteil


Par un nouveau projet de loi, le gouvernement veut aggraver encore la situation des réfugiés, des travailleurs et jeunes scolarisés sans papiers qui résident en France. Il veut :

  • Porter la durée d’enfermement en centres de rétention de 45 à 90 jours voire plus ;
  • Systématiser les expulsions des débouté·e·s du droit d’asile et des migrants qui sont passés par d’autres pays européens ;
  • Empêcher la quasi-totalité des régularisations des travailleur·euse·s, jeunes et familles sans papiers ;
  • Réduire le délai de recours contre les refus de séjour, à quinze jours ;
  • Généraliser les audiences au tribunal par vidéoconférence au mépris des droits de la défense et du caractère public des audiences.

Trois circulaires du ministère de l’Intérieur en novembre-décembre 2017 ont déjà considérablement aggravé la situation et transforment les centres d’hébergement d’urgence en centres de tri et de fichage.

Les forces de police harcèlent les migrants, y compris les mineurs, qui arrivent en France, même dans la neige, comme c’est le cas à la frontière italienne (vallée de la Roya, Briançonnais…), détruisent ou confisquent leurs affaires, les frappent et les gazent comme à Calais ou comme à Porte de La Chapelle. L’Etat foule aux pieds ses engagements internationaux en refusant d’enregistrer les demandes d’asile ou de prendre les mineurs sous sa protection. Les citoyens qui viennent en aide aux migrants sont poursuivis pour délit de solidarité.

De plus en plus en plus de jeunes scolarisés se voient refuser le séjour au moment de leurs 18 ans et reçoivent une obligation de quitter le territoire.

Les travailleurs sans papiers sont dans des situations de plus en plus précaires, à la merci du bon vouloir des patrons. Les conditions exigées pour leur régularisation sont de plus en plus dures. Et pourtant ces travailleurs sont nombreux dans le nettoyage, la restauration, le bâtiment ou encore au MIN de Rungis.

Nous ne pouvons pas laisser l’Etat aggraver la précarité et la peur du lendemain de toutes ces femmes et de tous ces hommes dans le seul but d’exacerber la concurrence entre salariés : il en va des droits et de la situation de tous nos concitoyens.

Les travailleurs sans papiers et les jeunes scolarisés doivent obtenir des papiers qui les sortent de la précarité, de l’insécurité et qui leur assurent un avenir.

Les migrants doivent être accueillis dignement. En France comme ailleurs, ils et elles ne sont pas responsables des guerres et des conflits, des désordres climatiques ou de la misère : ce sont nos gouvernements les vrais responsables.

C’est pourquoi les organisations soussignées exigent :

  • Le droit à un accueil digne pour les migrants, le respect du droit d’asile ;
  •  Le droit effectif d’obtenir une carte de séjour en particulier pour tous les jeunes scolarisés, travailleurs sans papiers, déboutés du droit d’asile… ;
  •  L’arrêt des poursuites contre celles et ceux qui apportent aide et soutien aux migrants. La solidarité n’est pas un délit ! ;
  •  L’arrêt des expulsions.